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Application « Je mesure automatiquement mon temps de travail »

Le Gaec Gabillaud a équipé ses associés et son salarié de l’application « Aptimiz ». Grâce à cet outil, ses membres connaissent avec précision leur temps de travail et peuvent aller jusqu’à calculer la rentabilité horaire des différents ateliers.

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Alexis Gabillaud, 35 ans, est polyculteur-éleveur à Sainte-Cécile, en Vendée. Installé avec ses parents, il est aussi président de la Cuma « Les moulins du Lay » et l’été, il conduit la moissonneuse de la coopérative. « À cette période, les journées sont bien remplies. Je pars tôt, je rentre tard et je ne pense pas toujours à noter mes heures. L’été dernier, je me suis dit que le plus simple serait de le faire via mon téléphone, pendant que je suis sur la moissonneuse. »

« Aller plus loin que la simple gestion des heures »

Ses recherches pour trouver l’outil adéquat le conduisent jusqu’à la société Aptimiz. Installée à Angers (Maine-et-Loire), l’entreprise a conçu et commercialise depuis 2019 l’application qui porte le même nom. « En discutant avec eux, en tenant également compte du prochain départ à la retraite de mes parents (septembre 2021), on a finalement décidé d’aller plus loin que la simple gestion des heures de la Cuma, explique Alexis. L’idée était d’approcher le temps de travail à l’échelle de l’exploitation mais aussi atelier par atelier de manière à nous aider dans les arbitrages à venir. »

Allumage automatique

Il y a six mois, les trois associés ainsi que Quentin, salarié à mi-temps sur l’exploitation, ont été équipés. Dans le principe, Aptimiz fonctionne par géolocalisation de l’utilisateur. L’application est ajustée à chaque exploitation qui est, en amont, quadrillée. Chaque zone correspond à un atelier ou à une parcelle. Toutes les 20 secondes, le GPS prend des points. Le serveur Aptimiz les traite et calcule le temps passé dans l’une ou l’autre de ces zones.

 

Les déplacements d’un atelier à un autre, d’une parcelle à une autre mais aussi de l’exploitation jusqu’à ses partenaires professionnels sont également pris en compte. « Dans notre cas, nous avons rentré quatre partenaires : le concessionnaire, le vétérinaire, la coopérative et la Cuma pour laquelle nous avons distingué l’atelier du bureau. Cela permet de faire la part des choses entre ma fonction de président et celle d’agriculteur », précise Alexis Gabillaud.

300 € par an pour équiper le téléphone

Au quotidien et dans sa toute dernière version (au début de juin 2020), l’application démarre et s’éteint automatiquement, à condition bien sûr d’avoir préalablement entré les horaires de début et de fin de journée. Alexis Gabillaud l’utilise de cette manière. Mais ses parents et son salarié n’ont pour l’instant pas activé cette fonction « pourtant bien utile pour pallier les oublis ». À raison de 300 € HT pour équiper un téléphone + 50 € HT par utilisateur supplémentaire, le Gaec Gabillaud dépense 450 € HT par an pour l’utilisation d’Aptimiz.

 

Ce prix inclut le service après-vente, la maintenance et le stockage des données par l’entreprise française OVHcloud (Roubaix). « Il n’y a pas de durée d’engagement minimum, l’agriculteur souscrit un abonnement d’un an qu’il choisit ensuite de renouveler ou pas, précise Armand Sachot, l’un des trois fondateurs d’Aptimiz. Quant aux données, elles restent sa propriété. S’il souhaite les supprimer, les récupérer ou les exporter, par exemple, vers son centre de gestion, il nous le dit ».

Le Gaec Gabillaud dispose des données mois par mois et atelier par atelier. Il serait toutefois possible d’aller plus loin et de distinguer dans l’atelier ovin par exemple, le temps passé auprès des brebis et celui consacré aux agneaux. © A. Mabire

Analyse des données

L’application, qui fonctionne même hors réseau et en mode avion, se double d’un site internet qui va lui permettre d’analyser les données. Entre les deux, un réseau même minime suffit, selon l’entreprise, pour assurer le transfert des données.

 

« L’intérêt du site a d’abord été de mettre des chiffres sur notre ressenti », relève Alexis. Le Gaec Gabillaud exploite 160 ha (dont 130 de cultures de vente) et gère trois productions animales : un troupeau d’ovins à viande de 380 brebis, deux poulaillers label (800 m²) et un atelier cunicole de 530 mères.

 

« J’avais l’impression de passer beaucoup de temps sur l’atelier ovin. En réalité, il fonctionne plutôt par pointes : cinq dans l’année qui correspondent aux agnelages. Nous passons aussi moins de temps que nous le pensions sur l’atelier des volailles. » La rentabilité horaire des ateliers, également disponible via le site, s’avère, quant à elle, intéressante pour les arbitrages économiques à venir.

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